L'EDITO de Mme Dujeu
Publié le 09/10/2020
#Congo #Indépendance
En ce 30 juin 2020, le roi Philippe a rédigé une note historique : pour la première fois depuis 60 ans, des « regrets » ont été prononcés officiellement pour les exactions commises pendant la colonisation, et plus particulièrement sous le règne de Léopold II. (1885-1908).
Ces « regrets » n’ont pas été faciles à exprimer.
Il a fallu la colère des jeunes belgo-congolais, il a fallu des drames, il a fallu un mouvement de contestation sur les réseaux et dans les rues, il a fallu des statues saccagées, pour que les hommes et femmes politiques belges, ainsi que les médias, prennent conscience des énormes cicatrices restées béantes depuis l’indépendance de la colonie belge.
Il fallait un discours royal. Il a été discret, mais il était indispensable. Est-ce que cela suffira ?
Pour qu’il y ait une vraie réconciliation, il faudrait aussi une vraie fraternité, une vraie égalité de traitement entre tous les citoyens, quelques soient leurs origines, quelle que soit leur couleur de peau.
Pour qu’il y ait une vraie réconciliation, il faudrait que l’Afrique soit considérée à sa juste valeur : un continent riche de ressources, mais aussi d’hommes et de femmes battant-es, créatif-ves, entreprenant-es, qui ne demandent qu’à trouver leur place sur la scène économique et politique mondiale.
Pour qu’il y ait réconciliation, il faudrait que l'on s'intéresse vraiment au Congo et à l'Afrique toute entière.
C'est ce que nous tentons de faire dans nos ateliers de recherche en histoire. Nous tentons de comprendre comment se sont tissées les relations internationales au fil des siècles.
Votre génération est multiculturelle. Le racisme, même s’il reste présent aujourd’hui, est souvent heureusement incompris par les jeunes, car il appartient à un passé morbide et à une mémoire douloureuse.
Votre génération sera celle de la fraternité naturelle. C’est mon vœu pour cette année scolaire nouvelle.
#communication #projets
Nouvelle, elle le sera cette année ! Et dans tous les sens du terme : nouvelle manière d’enseigner, nouvelle manière d’étudier, nouvelle manière de communiquer.
L’école 2021 ne sera pas la même que l’école 2019… entre temps, la pandémie de Covid 19 et le confinement ont bousculé nos habitudes.
Prenons cela comme une chance ! Offrons-nous le droit que créer, d’inventer, de proposer de nouvelles choses. Osons écrire, dire, exprimer nos envies pour l’avenir!
Mme Dujeu
Illustration de Gretel Bouillet, 5ème Sciences humaines
